Hameau de la Folie, sentier de la Folie, village de Folleville.

Cette succession de toponymes que je lis aujourd’hui sur les panneaux de voirie éveille en moi de tristes pensées.

BLEU BLANC ROUGE : le quotidien régional, le Courrier Picard, a placardé ces trois mots à la une de son édition du jour. Seul le mot rouge est imprimé dans la couleur du sang versé lors de l’attentat commis à Nice par ce terroriste fou qui a lancé son poids lourd dans la foule dans le but de tuer le plus grand nombre d’individus.

Ce long cheminement que je réalise à travers la France est aussi pour moi l’occasion de déconnecter avec l’actualité trépidante et anxiogène que nous infligent les médias. Pourtant, nul besoin de suivre BFM TV pour prendre pleinement la mesure d’un tel événement. La lecture du quotidien, les photos du drame et les commentaires des consommateurs choqués que je croise dans les cafés me suffisent à saisir à quel point le monde est dramatiquement fou et qu’il y a urgence à repenser notre société pour permettre à chacun de trouver une place qui lui convienne.

Une lueur d’espoir vient cependant éclairer ces sombres pensées du jour avec ces deux cœurs rouge et blanc entrelacés, peints sur la chaussée d’une petite route de campagne, comme pour montrer aux passants la voie à suivre.