L’idée m’est venue en approchant de la ville d’Auxerre. J’ai compris que j’allais désormais traverser des espaces beaucoup plus urbanisés. C’est mécanique, plus la population est importante, plus il y a de maisons, de centres commerciaux, de zones industrielles et de routes. Je déteste marcher le long des routes. Les voitures vous frôlent, vous êtes contraints de trottiner cahin-caha sur les bas-côtés jonchés d’immondices.
Sans conteste, sur le bord des routes départementales, parmi les détritus, le trio gagnant est le suivant :
1. le paquet de cigarettes « Fumer tue » (je le savais mais j’ai eu de nombreuses occasions de me le faire confirmer)
2. le ou les billets de jeux à gratter de la Française des Jeux (on le trouve rarement isolé et je suppose qu’ils sont perdants mais je ne me suis pas arrêté pour vérifier)
3. la canette de boissons en aluminium (merci au groupe Coca-cola et à la bière Desperados)
En réaction, j’ai décidé de réduire au maximum ma production de déchets. On ne peut pas dire que ma traversée de la France à pied génère des émissions de CO2 considérables et plombe mon capital écologique. Mais pourquoi ne pas faire un effort supplémentaire ?
Finis les papiers d’emballage de ma baguette de pain ou de mon pain aux raisins (il faut argumenter afin que le boulanger cède!), diminution de ma consommation de thon et sardines en boite (pourtant bien pratiques en randonnée), bières pression et menthe à l’eau pour mes pauses dans les cafés et ré-emploi maximum des emballages.
Le plus difficile, ce sont les sandwiches prêts à consommer et emballés dans les boulangeries. Je n’ai jamais osé demandé à la boulangère d’ôter le film d’emballage.