Antoine, mon fils aîné, est venu me rejoindre à Amiens pour marcher avec moi jusqu’à la baie de Somme. Cette soirée en ville est culturelle. Nous visitons la maison dans laquelle Jules Verne vécut presque une dizaine d’années, avant de marcher un peu dans les hortillonnages, autre curiosité d’Amiens. Le temps nous manque cependant pour découvrir pleinement cet espace insolite de marais dont les îlots étaient des zones maraîchères devenues des jardins d’agréments pour particuliers. Une visite en canot serait appropriée pour apprécier la richesse des milieux naturels. Une autre fois peut-être !
Quitter Amiens sans visiter la plus vaste cathédrale de France serait un sacrilège. Le lendemain matin, nous patientons en attendant l’ouverture de l’édifice tout en contemplant la richesse ornementale de la façade principale aux deux tours, trois portails et à l’immense rosace. Le portail du Jugement dernier est d’une richesse exceptionnelle et la pierre de craie blanche restaurée depuis peu est éclatante. Une chance que les bombardements de la seconde Guerre mondiale ait presque totalement épargné la cathédrale.
L’intérieur est à l’avenant. Une impression d’immense volume se dégage de l’ensemble. On se sent petit, d’autant que nous ne sommes qu’une demi-douzaine de visiteurs à déambuler dans les longues travées.
L’un d’entre eux chemine à petit pas le long des 234m de ligne noire du labyrinthe octogonal qui orne le dallage de couleur blanche de la nef. Au Moyen-Age, les pèlerins le parcouraient à genoux pour expier les péchés graves qu’ils avaient commis.
En ce qui me concerne, j’ai une dispense médicale pour cause de douleurs dans les genoux !